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Politique culturelle au Bénin. Héritage historique, Parenthèse coloniale et au-delà, Emery Patrick Effiboley, DAGAN
Politique culturelle au Bénin. Héritage historique, Parenthèse coloniale et au-delà, Emery Patrick Effiboley, DAGAN
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Grand Prix Littéraire du Bénin 2024 Prix Paul Hazoumè de l'Essai
Auteur: Emery Patrick Effiboley
Titre: Politique culturelle au Bénin. Héritage historique, Parenthèse coloniale et au-delà,
Prix: 6000 CFA
Genre littéraire: Essai
Editeur: DAGAN Editions 2023
Extrait de l'Avant-Propos:
"Après une brève définition de ce que l’on peut comprendre comme politique culturelle,
le livre donne des exemples de décisions, d’actions et de choix faits par le pouvoir royal du Danhomè, qui rentrent dans ce champ et montrent que les souverains d’Agbomè étaient déjà conscients de la nécessité d’une politique culturelle avant l’avènement de la colonisation. A la suite de cet épisode, plusieurs actions initiées par le Gouverneur de la colonie du Dahomey ou en concertation avec le Gouverneur général de l’Afrique occidentale française (AOF) ont été analysées pour montrer qu’une politique
culturelle est primordialement fondée sur des objectifs qui, dans le cas d’espèce, étaient de faire la propagande du projet colonial.
Comme l’écrivit Ngugi Wa Thiongo, « c’est le triomphe définitif d’un système de domination, quand les dominés se mettent à chanter ses vertus. ». La période postcoloniale, qui ne constitue pas véritablement une rupture avec la précédente, est revisitée. Ses traits montrent une ignorance de la portée des réalisations précoloniales et les conséquences encore insuffisamment analysées du colonialisme culturel."
Extrait de la Préface du Professeur Jérôme Alladayè
"Le diagnostic de l’auteur inquiète et interpelle, au regard des trois périodes qu’il met en exergue. En effet, alors que « les entités politiques précoloniales avaient bien leur organisation et leur stratégie pour valoriser la culture » (p. 18), que « le pouvoir colonial
(…) avait aussi sa stratégie en ce qui concerne les affaires culturelles et scientifiques » (p. 19) pour « assurer l’aliénation des peuples colonisés » (p. 36), la politique culturelle du Bénin postcolonial s’illustre globalement par « l’absence d’une vision culturelle »
les discours officiels répètent à l’envie qu’aucun peuple ne parvient à se développer sans
encrer son action dans sa propre culture. Et cela est vrai ! Pour que l’édifice soit solide, il faut qu’il repose sur les ressorts profonds de la psychologie et de la pensée des populations concernées. Il s’agit de fondamentalement, non pas d’un retour vain au
passé, mais d’un recours au passé qui éclaire et balise le chemin d’aujourd’hui et de demain, nous évite les errements et les éternels recommencements, pour un
Bénin prospère et solidaire."
Pour finir voici posée la question fondamentale : "Acceptons-nous de nous laisser broyer par le prêt-à-porter importé ou sommes-nous décidés à affirmer notre droit et notre capacité à être nous-mêmes et à apporter en tant que tels notre pierre à la construction du vivre-ensemble de l’humanité ?"

